mardi 27 octobre 2015

L'EVJF : on s'organise.

Parmi les mission des témoins, il y a l'organisation de l'EVJF (Enterrement de Vie de Jeune Fille pour les non initiées)(comme moi, donc).

Cette lourde tâche a commencé par le harcèlement auquel j'ai soumis ma Sœur pour obtenir la liste des personnes avec qui elle souhaite faire cette fête.
Au motif qu'elle n'avait pas encore prévenu tout le monde, elle ne voulait pas me communiquer les noms. J'ai eu beau tenter de la convaincre que je serai discrète sur la raison de la prise de contact, Elle est restée ferme.
Ceci dit, je dois bien admettre qu'il est délicat d'inviter des personnes à un EVJF tout en leur cachant qu'un mariage se prépare... Bref.

Une fois toutes ses amies informées, j'ai donc eu la liste des filles que ma Sœur souhaitait voir auprès d'elle. J'avais besoin dans un premier temps de leurs mails et de leurs numéros de portable.
Etant une jeune femme vivant avec son temps, à l'air du tout numérique et des smartphones, ma Soeur m'a donné cette liste par...

... papier.

Je me suis retrouvée avec quatorze adresses mails écrites à la main (pour certaines avec un intitulé improbable). Bien évidement, j'en ai écorché quelques unes, ce qui n'a pas facilité la transmission des invitations.

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Si ces quatorze noms figurent sur la liste, c'est que ces filles sont importantes pour la future mariée. Et, bien que je sois prévenue qu'il est fort probable que toutes ne pourraient pas être là, j'ai voulu être optimiste quant à la possibilité de réunir tout ce petit monde.

Il semble que la coutume soit d'organiser l'EVJF le week-end précédant le mariage. Or certaines de ses amies venant de loin, il est peu probable qu'elles puissent se libérer et se déplacer deux week-end de suite.

Avec la future mariée, on a donc convenu de prévoir cette journée sur Avril.

Le plus simple pour tenter de bloquer une date est de créer un agenda sur doodle afin de proposer différentes dates, en l’occurrence quatre, et de laisser chacune des personnes conviées cocher les propositions en fonction de ses disponibilités.

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 Quand j'ai commencé à voir les réponses et constaté que jusqu'à présent, toutes les participantes pouvaient sur deux des 4 dates, j'ai commencé à faire la danse de la joie.

Mais une réponse est venue m'interrompre dans mon élan euphorique. 

A ce stade, soit 72h après avoir créé le Doodle, 7 des amies pouvaient sur deux des dates, mais une n'avait pas la possibilité de se joindre à nous.

Et puis ça a été le silence radio. 
Une relance par mail plus tard, six des filles n'ayant pas encore coché les dates m'informent ne pas avoir de vision sur leurs disponibilités pour cause de stages / gardes / planning / bébé à naître. 
Toutes me précisent de bloquer une date sans tenir compte d'elles, elles se calqueront sur la date choisies.

Quasiment toutes, dans les mails qu'elles m'ont écrit, précisaient "qu'elles ne voudraient vraiment pas manquer ça, et s'arrangeraient pour être là".

Et là, je réalise que ma Sœur a des amies en or.

 Me manquera le retour de la dernière de la bande, un peu tête en l'air et pas facilement joignable par téléphone. 
Mais j'ai supposé qu'elle aussi se calquerait sur nos dates, alors en attendant sa réponse, je contacte la seule ne pouvant pas, d'après les infos Doodle, venir.
Par téléphone, elle n'est pas longue à convaincre et me dit (elle aussi) qu'elle aimerait vraiment être là et que sur les deux dates proposées, une pourrait lui convenir.

Re-dance de la joie : elle pourra être là. Ne reste qu'à attendre le retour de l'amie tête-en-l'air-pas-facilement-joignable...


... qui m'informera pouvoir l'un des 2 WE, mais pas celui de l'amie précédente.


Arghhhhh, non !!!

 Encore une fois, et parce que je ne le redirai jamais assez, ma Sœur a des amies en or, et l'amie tête-en-l'air-pas-facilement-joignable s'est arrangée.



Nous en sommes donc à 9 personnes confirmées, encore 5 incertaines MAIS personne ne peut PAS venir.
Potentiellement, ma Soeur pourra voir sa dream team auprès d'elle !

Et ça c'est une jolie nouvelle.

Maintenant, me reste à savoir quoi faire pour cet EVJF.
Et avec quel budget...

Je sens que je vais bien me marrer, à obtenir les réponses !
 
Proutprout-Ma-Chère, la témoin qui gère la danse de la joie


photo : Etsy

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mercredi 21 octobre 2015

Où NE PAS acheter sa robe de mariée (quand tu habites Dijon) ?

Je ne l'ai peut être pas encore précisé, mais ma Sœur et moi habitons Dijon.
Je sais, là, vous êtes tous en train de penser "Haaaa ouiii, la moutarde !"
Oui. Mais pas que.
Parce que pour la petite histoire, si aujourd'hui encore on parle de la moutarde de Dijon, sachez qu'après avoir fermées les unes après les autres, il n'y a plus aucune fabrique.

Le lien avec le mariage ? Et bien c'est que les magasins de mariage se raréfient aussi. Ils n'ont pas encore disparus complètement, mais aujourd'hui, à Dijon même, ils ne sont plus que deux.
Grain de Poudre et Fan' de soie.

Si vous avez suivi les échanges textos, sachez que j'ai su être raisonnable et ai donc toléré que ma mère et ma Sœur aillent ensemble repérer ces 2 magasins.

A défaut de savoir ce qu'elle veut, ma sœur sait ce qu'elle ne veut pas. A commencer par un prix exorbitant.
Malheureusement pour elle, ces deux boutiques proposent des prix assez élevés.

L'une des vendeuses, face à l'air dubitatif de ma Sœur devant les sommes annoncées, lui précisera "c'est que nous faisons du haut de gamme ici".
Soit.
Sauf qu'en guise de haut de gamme, mon duo familiale (aka ma mère et ma sœur) se retrouvent face à des portants sur lesquels sont suspendues des robes poussiéreuses, avec des traines grisâtres et des bustiers marqués de tâches de maquillages.

Robes haut de gamme, peut être. Mais ménage low cost visiblement.

Il est évident que la robe essayée n'est pas celle que la future mariée achète. Mais ces modèles exposés n'ont absolument pas laissé éclater leur possible potentiel, ni donné envie à ma Sœur de les essayer.
Et l'attitude hautaine de la vendeuse ne les a pas plus encouragées.

Dans l'autre magasin, on expliquera que la qualité des robes justifie le prix : les matières sont nobles (mon duo les trouvera visuellement assez tchip), les coupes sont très travaillées (enfin une en particulier : la coupe meringue, qui semble être la seule proposée)( manque de chance pour la future mariée qui recherche autre chose) et les coutures sont très résistantes !
Ma Sœur a pouffé de rire. La vendeuse n'a pas compris pourquoi.
C'est à dire qu'une robe que tu ne vas porter que 24h dans ta vie (et encore), tu n'imagines MÊME PAS que les coutures puissent lâcher. Que tu la payes 300 ou 3000 € !

Bref, à l'issue de cette journée shopping, aucune robe n'avait fait chavirer le cœur de ma Sœur, qui pour le coup est bien dépitée et commece à redouter de ne pas trouver SA robe...


Photo Barbara Samson



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vendredi 16 octobre 2015

5 mois dans la vue

Lorsque ma sœur et son Grand A nous ont annoncé leur mariage, la question de la date à très vite été abordée.
Ils n'avaient encore entrepris aucune démarche mais envisageaient le mariage 1 an plus tard, soit en septembre 2016. A peu près.

Pour être honnête, je me suis dit en mon for intérieur (pas si intérieur d'ailleurs, mais peut être un peu fort puisque les futurs mariés m'ont entendue) qu'il ne fallait pas trainer, parce que 1 an pour tout organiser, ça me semblait un peu juste.

Confiants, ils ont répondu qu'ils étaient laaarges.

Et puis pour un mariage, finalement, qu'est-ce qu'il faut ? Des invités, un lieu et un repas. Et une robe aussi. Bref, pas grand chose en somme.

Ils ont donc pris contact avec des salles, des domaines, des lieux de réceptions.
Certains leurs ont plu, d'autres leurs ont semblé trop prétentieux, trop chers, trop loin, trop grands, trop petits...

Au final, deux ont su retenir leur attention. Manque de pot, ils n'étaient plus disponibles en septembre 2016.
En revanche, il restait des week-end disponibles en mai.

Pas mai 2017. Mai 2016.
Dans 6 mois donc.



Proutprout-Ma-chère, experte (en devenir) en retro-planning
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mercredi 14 octobre 2015

Le choix du thème

J'étais donc partie bille en tête (ouais, j'utilise parfois des expressions so 20ème siècle) sur un thème "Mariage grec". (article ici)

Ma Moitié m'avait mis le doute : certes la moussaka pour un mariage, c'est pas un plat qui fait rêver. Pas plus que les pitas. Mais il doit bien y avoir des recettes traditionnelles à revisiter non ?
Et puis avec leur histoire, comment ne pas choisir ce thème ?

Partant du principe que Ma Moitié ne connaissait pas ma Sœur aussi bien que moi (grandir avec une personne pendant 20 ans, ça doit bien laisser des traces...), j'ai décidé de m'entêter dans mon idée.

J'ai donc fait télécharger l'application Pinterest à la future mariée, partagé avec elle le tableau créé pour l'évènement et attendu ses remarques.

- C'est très... Grec quand même, non ?
- C'est joli hein ! t'as vu j'ai même un tuto pour fabriquer des colonnes avec des frites de piscines (Pinterest, ou comment découvrir des DIY improbables)
- Moui... mais...
- Mais quoi ? t'inquiète pas, les frites, ça coute 3 francs 6 sous à Décath', ça va pas d’amputer le budget. (Oui, pour ceux qui s'attachent aux détails, c'est encore une expression demodée... ne tentez pas de me donner un âge, vous me vexeriez)
- Nan mais c'est pas ça... Pourquoi tu n'as épinglé QUE des trucs en lien avec la Grèce.
- Ben ça me parait évident : la rencontre, la demande...
- Oui enfin on n'est pas grec non plus, alors pour le thème je suis pas sûre...

On peut donc grandir au côté d'une personne, la voir évoluer, prendre son envol... et se planter royalement quant à ses envies !

Proutprout-Ma-Chère, sœur en carton

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lundi 5 octobre 2015

Être témoin, je gère !

Samedi 5 septembre 2015 (6 heures après l'annonce).

Encore sonnée par toutes ces émotions, je me sens investie d'une mission : réaliser le mariage de ma sœur aider ma sœur dans la préparation de SON mariage.

Ils se sont rencontrés en Grèce, la demande a eu lieu en Crète. Le thème du mariage m'apparait donc comme une évidence : la Grèce, son bleu magnifique, ses beaux drapés, ses oliviers, son huile...

C'est ainsi que je me retrouve à errer sur Pinterest...

Petit aparté sur ce réseau social qui, en plus de renfermer une multitude d'idées, te donne des envies de concurrencer Stéphane Plazza lorsqu'il relooke les maisons, de te mettre à cuisiner (toi qui ne jure que par Picard), de magnifiquement coiffer tes cheveux longs (sauf que tu as un carré court)...
Bref, Pinterest c'est un peu le RedBull des réseaux sociaux : il te donne des aiiiiiles.

Là, en l'occurrence, il m'a donné l'âme d'une wedding planeuse.

Après des heures de recherche, à tenter différents mots clés (et m'être assurée qu'entre "mariage grec", "Grec mariage", j'avais les mêmes propositions)(sait-on jamais), j'avais épinglé robes, coiffures, décorations, cadeaux des invités.

Voici un petit (très petit même) aperçu de ce que renferme mon tableau :






J'étais fière de moi. Vraiment. Tout ce travail abattu, ces idées plus géniales les unes que les autres (vous noterez que je suis très humble). Ma sœur ne pouvait qu'être ravie.

Puis mon cher et tendre s'est penché sur l'écran :
"Mouais, pas mal... mais t'es sûre que c'est ce qu'elle veut le thème grec ?"

Proutprout-Ma-Chère, Wedding planneuse en devenir
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jeudi 1 octobre 2015

Témoin

Les yeux encore embués par l'annonce, je regarde ma sœur, heureuse, embrasser les autres membres de la famille.

Au milieu des félicitations et des larmes (les miennes)(l'histoire dit que nos parents aussi ont eu les yeux humides...), commencent à fuser les questions :
" Montre voir ta bague !"
" Wouha !"
" Mais on ne m'a rien demandé à moi !" (mon père)
" Mais il l'a vraiment demandée en mariage ?" (ma grand-mère)
" Et t'as dis oui ?" (mon autre grand-mère)

(Avouez que parfois, on a des questions cons.)(Si, un peu)

"Et c'est prévu pour quand ?"

Les futurs mariés n'ont encore entamé aucune démarche et envisagent de se dire "Oui" d'ici un an, soit en septembre 2016.

Ils n'ont aucune idée de la mairie où le faire, et encore moins de la salle de réception.

En revanche, tous deux ont déjà fait un premier choix (en dehors de s'être choisi j'entends) : leur témoin.

Alors que je commençais à reprendre mes esprits, que l'euphorie qui s'était emparée de moi semblait s'atténuer, ma sœur m'a posé LA question :

" Tu veux bien être ma témoin ?"


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